« Je fais partie d’une génération concernée par la durabilité des espaces »

Publié le : 28/02/24
Temps de lecture : 5 min
  • Jeune architecte d’intérieur, formée à l’ESAM Design (Paris) et diplômée en 2020, Cécile Rault est arrivée chez Space Design by Sodexo il y a moins d’un an. Rencontre avec une jeune femme passionnée par son métier et par le Japon !

    Comment êtes-vous venue à l’architecture d’intérieur ?  

    2024-15-02-cecile-architecte-interieur.jpgJe suis musicienne depuis 15 ans et je joue de la flûte traversière. Ma professeure est d’origine japonaise et c’est grâce à elle que j’ai découvert l’architecture de l’habitat traditionnel qui m’a immédiatement intéressée. 

    Qu’est-ce qui vous plaît tant dans cette architecture ? 

    L’habitat traditionnel est extrêmement minimaliste, pensé autour des besoins des habitants. Lorsque l’on construit une maison, l’humain est davantage au cœur des interrogations que le bâti en tant que tel. Dans ce type d’habitat, l’architecture crée naturellement des flux de circulation. 

    Pouvez-vous nous expliquer le rôle d’un architecte d’intérieur ? 

    Il conçoit et aménage les espaces intérieurs d’une maison ou d’un bâtiment. Il a donc en charge les cloisons, les menuiseries, les corniches mais aussi la plomberie, l’électricité, etc. Avec l’équipe, nous travaillons sur des projets dans le secteur de la restauration et pour des bâtiments tertiaires. Chez Space Design by Sodexo, j’ai en plus une mission de chef de projet qui consiste à identifier le besoin du client et à chiffrer ensuite l’ensemble du projet. 

    Nous réfléchissons à des utilisations sur le long terme, à du mobilier hybride, réutilisable. 

    Cécile Rault, Architecte d’intérieur chez Space Design by Sodexo 

    Quelles sont les priorités lorsque vous travaillez sur un dossier ? 

    Les flux, l’esthétique et le budget. Nous travaillons sur de l’épuré, du simplifié, du durable. 

    La durabilité, c’est important pour vous ? 

    C’est essentiel. J’aime l’idée de faire partie d’une génération concernée par la protection de l’environnement. Dans la mesure du possible, nous choisissons de travailler avec des produits bas carbone et/ou biosourcés. Je pense notamment à l’entreprise française Ostrea qui fabrique des matériaux à partir de coquilles de coquillages (huîtres, moules, Saint-Jacques). Ils sont utilisés pour réaliser des plateaux de table, des plans de travail, etc. et sont fabriqués en France. Nous réfléchissons à des utilisations sur le long terme, à du mobilier hybride, réutilisable.  

    La notion d’usage au quotidien vous est également chère… 

    Tout à fait ! Le restaurant d’entreprise, par exemple, est un lieu où l’on doit pouvoir déjeuner au calme, choisir où s’asseoir, ne pas faire la queue. C’est une pause. Le mobilier est donc essentiel : il doit être confortable, de préférence agréable à l’œil et solide. Il faut y penser en amont. 

    Un architecte vous inspire-t-il particulièrement ? 

    L’achitecte japonais Junya Ishigami*, adepte du free space, il remet en question les usages de manière très poussée. Je recommande ces expositions qui sont des expériences de vie.  


    *Junya Ishigami intègre le paysage dans son travail en faisant entrer la nature dans l’habitat, au sens littéral du terme ! Né en 1974, il a conçu, entre autres, en 2014 la House of Peace à Copenhague : un immense bâtiment en forme de nuage reposant sur l’eau. 


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