Certifications environnementales

Les certifications environnementales, un atout pour les bâtiments

Publié le : 21/02/24
Temps de lecture : 6 min
  • Se lancer dans une démarche de certification environnementale nécessite du temps et des moyens financiers. Le jeu en vaut pourtant la chandelle tant pour la valeur du bâti que pour le confort des utilisateurs. Explications.  

    Apparues dans les années 90, les certifications environnementales ont connu un boom dans les années 2000 grâce aux réglementations issues des lois Grenelle 1 et 2 (2009 et 2010) et de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (2015). Cette dernière comporte un volet destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation énergétique des bâtiments, dispositions renforcées par le décret tertiaire (2019/2020) et la RE2020 (2021). Néanmoins, ces certifications ne sont pas obligatoires et découlent donc d’un choix des asset-managers ou des exploitants.  

    De la performance environnementale à la qualité de vie 

    2024-15-02-accompagnement-certifications-environnementales.jpgParmi les certifications environnementales les plus reconnues, deux d’entre elles se distinguent en France. La française HQE Bâtiment Durable lancée en juin 2022 par Certivea (filiale du CSTB*) concerne particulièrement les acteurs de l’immobilier tertiaire. Elle se décline en trois certifications : HQE-BD donc mais aussi HQE-BD en rénovation et HQE-BD en exploitation. La certification BREEAM® est anglaise et propose trois options dont BREEAM® In-Use pour les bâtiments en exploitation. Leurs thématiques étant relativement similaires, elles se différencient par leurs référentiels et le calcul des niveaux de performance.

    Pour une entreprise, il est difficile de se lancer dans une procédure de certification sans aide tant la démarche peut s’avérer complexe. Cindy Josephine, Responsable Environnement et Energie chez Sodexo, et l’ensemble du pôle, accompagnent le client et ses prestataires pour des bâtiments en exploitation. « Il faut en moyenne un an pour obtenir une certification et elle doit être renouvelée tous les 3 ou 5 ans. Il est donc nécessaire d’être motivé et convaincu ! explique-t-elle. C’est un partenariat qui se noue entre notre équipe, un interlocuteur dédié chez le client et tous les acteurs qui interviennent dans l’exploitation du bâtiment ». Concrètement, qu’apporte une certification environnementale ? « Elle a de nombreux avantages : une réduction de l’impact négatif sur l’environnement grâce à la diminution des GES et des déchets tout au long du cycle de vie du bâtiment ; des économies grâce à la réduction de la consommation d’eau et d’énergie ainsi que la baisse des coûts d’exploitation et de maintenance et in fine, l’amélioration du confort pour les usagers », souligne Cindy Joséphine. Si la plupart des certifications sont aujourd’hui délivrées en Ile-de-France où se situent un nombre important de sièges sociaux, de plus en plus d’appels d’offres en font un prérequis. Il faut noter également que les critères se renforcent au fil des années nécessitant la poursuite voire le renouvellement des actions initiées.   
     

    L’autre atout des certifications environnementales, et non des moindres, est l’augmentation de la valeur du bien mobilier.


    La valeur du bâti augmentée 

    L’autre atout des certifications environnementales, et non des moindres, est l’augmentation de la valeur du bien mobilier. En effet, une étude publiée en 2023** montre que les bâtiments certifiés sont plus demandés. Ainsi, la part du parc certifié s’élevait à 20 % mi-2022, contre 14 % en 2019 tandis que la demande de bureaux certifiés était de 32 % mi-2022. Enfin, les immeubles certifiés affichent un surplus de valeur locative de 6 % avec des loyers moyens supérieurs de 13,3 %. 
     

    *Centre Scientifique et Technique du Bâtiment 
    **L’étude couvre 38 villes dans 18 pays dont la France. Etude CBRE Research 2023 

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