Chef debout avec deux personnes âgées, un homme et une femme, assis à une table

5 conseils pour anticiper la prochaine crise sanitaire

Publié le : 01/03/21
  • Les personnes qui résident en EHPAD et celles qui y travaillent ont particulièrement été touchées par la crise sanitaire du COVID-19. La circulation du virus dans ces établissements les a mis en tension extrême et révélé des limites dont nous pouvons tirer les leçons. Grâce aux études et témoignages recueillis depuis la première vague, nous disposons désormais de repères éthiques fondamentaux.

    Restauration en EHPAD - 10 conseils pour bien rédiger votre cahier des charges

    Sécurité des équipes et des résidents, continuité de l'activité, approvisionnement en produits locaux, labellisés ou bio, gestion budgétaire, ... le choix d'un prestataire pour la restauration de votre établissement peut se révéler complexe. A travers ce guide pratique, découvrez les 10 conseils pour être sûr de bénéficier de réponses adaptées aux besoin de vos convives.  

    Téléchargez votre exemplaire


    1. Maintenir la qualité du lien social

    En France, 728 000 personnes fréquentent un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ou y vivent [1]. Après un premier confinement strict, l'absence de lien social s’est révélée être un facteur aggravant de la santé des résidents en EHPAD. Un rapport de la Haute Autorité de la Santé [2] a d’ailleurs mis en évidence l’importance du maintien de la qualité du lien social en dépit des mesures barrières. Quand les rencontres physiques ne sont pas possibles, les outils numériques de communication (smartphone, ordinateur, ...) sont un véritable atout pour passer des appels en visio ou envoyer des messages. Et, privés de visites, nombre de résidents ont souligné l’importance des repas pris en groupe. Car au-delà du lien avec les familles, le lien social des personnes accompagnées entre elles, avec les professionnels, ou encore l’environnement social, doit faire l’objet d’une attention particulière. 

    2. Préserver la confiance avec les familles

    La crise sanitaire a confirmé l’importance d’une communication fluide et transparente à tous les niveaux de l’organisation. Dans ce contexte inédit, les mesures prises unilatéralement pour la protection des résidents d’EHPAD ont eu un impact certain sur les familles. En effet, l’impossibilité de rendre visite à des proches ou de les accompagner dans leurs derniers jours de vie a été une réalité douloureuse. Parfois, certaines familles très inquiètes ont pu être difficiles à gérer et critiques envers les professionnels, considérés comme des empêcheurs de tourner en rond. Considérer l’accès à la chambre pour les proches aidants, mettre en place une information régulière avec l’accord du résident (via notamment l’application de l’établissement s’il en existe une) , ou encore l’envoi de photos, sont des solutions à envisager pour apaiser et préserver le lien. Un directeur [3] indique même avoir créé un poste de médiateur familial chargé de l’organisation des visites et des liens numériques.   

    3. Réduire au maximum les contraintes et restrictions

    La limitation des déplacements des résidents, le recours à des mesures de contention et la création de « zones COVID » comptent parmi les sources d’inconfort et de dilemmes éthiques les plus cités [4]. Même en contexte de crise sanitaire, la priorité est de promouvoir l’exercice des droits, et de réduire au maximum les restrictions de liberté. En pratique, cela signifie que pour être légitime d’un point de vue éthique, toute mesure ayant pour effet d’imposer aux résidents une restriction de liberté (même si ce n’est pas sa visée première), devrait impérativement satisfaire aux 10 conditions suivantes : être nécessaire, subsidiaire, proportionnée, individualisée, limitée dans le temps, décidée de manière collégiale, en recherchant l’adhésion des personnes concernées, faire l’objet d’une réévaluation périodique, faire l’objet d’un contrôle, être mise en œuvre avec humanité. 

    4. Lutter contre le virus sans renoncer à accompagner

    Pour protéger la santé des résidents comme celle des professionnels, le respect des gestes barrière et la mise en place d’un protocole sanitaire renforcé sont indispensables. Mais le manque de partage de repas, d’activités chaleureuses, le manque de gestes affectueux, les équipements de protection introduisant une distance… sont des mesures qui ont eu un impact négatif sur la qualité de vie des résidents, sur leur autonomie fonctionnelle, et sur leur santé physique. Les conséquences de l’inactivité physique sont particulièrement soulignées, de même que les problèmes liés à la nutrition [5]. Selon Dominique Monneron, il faudrait « maintenir autant que possible ce qui donne à la vie sa saveur et sa grandeur, en particulier le partage des repas (fût-ce sur le seuil d’une chambre face à son voisin, ou avec un seul invité), le plaisir de l’animation (même si les couloirs ont remplacé les salles d’activité) et le contact physique (même s’il exige une grande attention aux mesures barrières) » [MONNERON D & DROIT RP (dir.) (2020) Éthique du grand âge et de la dépendance ].

    5 – Faire de son équipe de restauration un véritable partenaire pour son projet d’établissement

    Douze mois après le début de la crise du Covid, on ne peut que saluer la réactivité des Ehpad qui ont su bouleverser leur organisation pour accompagner en toute sécurité leurs résidents. La restauration, offre qui se situe au cœur des multiples enjeux de la prise en charge en institution, qu’il s’agisse de santé ou de convivialité, a dû être repensée et redéployée en urgence. Les équipes soignantes et non-soignantes ont travaillé en étroite collaboration avec celles assurant les repas afin de sécuriser les approvisionnements, continuer de cuisiner de façon personnalisée pour répondre aux besoins de chacun, tout en maintenant une qualité de vie pour les résidents.
    Les équipes de restauration ont donc un rôle de premier ordre à jouer pour accompagner et faire évoluer les établissements dans leur approche plus globale de la prise en charge des personnes âgées. Leur expertise en matière de sensibilisation et de formation aux troubles de la santé est un atout majeur pour proposer une cuisine bienveillante, permettant plus d’autonomie aux seniors, même les plus fragiles.
    Les Ehpad pourraient compter 108 000 résidents de plus d’ici 2030 du fait du vieillissement de la population, selon des projections de la Drees [7]. Et, la crise du COVID-19 ayant mis en lumière les limites d’un modèle qui a subi des tensions et dont l’image écornée pourrait nuire au remplissage des établissements à court terme, il s’agit d’accompagner les directeurs et les équipes dans leurs prises de décision, sans oublier que les situations sont toujours singulières. 

    Sécurité des équipes et des convives, continuité de l’activité, gestion budgétaire, maintien de lien social… Pour bénéficier d’une gestion sereine de votre restauration et mieux vous préparer à d’éventuelles nouvelles turbulences, faire confiance à un prestataire peut être une alternative à envisager. Reconnu "Spécialiste du secteur" (étude clients 2020), Sodexo vous aide à professionnaliser votre restauration pour que vous puissiez vous concentrer sur votre projet d’établissement.​ Et parce que le repas est un moment incontournable dans la journée des seniors, Sodexo a créé Harmonie, une offre de restauration unique à destination des EHPAD, combinant bien-être, autonomie et plaisir.

    Le choix d'un prestataire pour la restauration de votre établissement peut se révéler complexe.
    Découvrez les 10 conseils pour bien rédiger votre cahier des charges avec notre livre blanc.

     

    Contactez-nous


    6. MONNERON D & DROIT RP (dir.) (2020) Éthique du grand âge et de la dépendance, Bibliothèque Partage et Vie, Presses Universitaires de France, 382 p