Paulo Orfao, 
Directeur du site 

En quoi consiste votre métier ?
Je suis directeur du site de Roland-Garros. C’est un lieu qui fonctionne toute l’année, pas uniquement au moment du tournoi. Les installations comportent un self, où déjeunent cinq cents personnes par jour, un bar proposant une offre de snacking, ainsi qu’un musée, pour lequel nous gérons les visites. Nous organisons aussi de nombreux cocktails et repas d’affaires pour des entreprises extérieures.

Quel a été votre parcours avant de diriger le site ?
Je suis arrivé en octobre 2013 au poste de directeur. L’été précédent, j’ai géré le restaurant des joueurs, un nouveau concept centré sur les besoins nutritionnels des sportifs, qui propose des menus préparés en collaboration avec le médecin de la Fédération Française de Tennis.

Comment contribuez-vous à la qualité de vie des visiteurs ?
Nous mettons tout en œuvre pour faire plaisir aux clients, en proposant des mets variés et répondant à leurs attentes. Nos équipes travaillent six mois en amont du tournoi pour imaginer de nouvelles propositions.

Et en ce qui concerne les joueurs ?
Nous portons une grande attention à la composition nutritionnelle des repas, qui doivent répondre aux besoins spécifiques des sportifs de haut niveau. La rapidité du service est également primordiale. Nous veillons aussi à la qualité de l’accueil, et évitons avec les joueurs certaines formules, comme « bon match », pour ne pas leur porter malheur ! Nous mettons enfin un point d’honneur à préserver leur intimité : les joueurs sont sollicités par le public en permanence donc nous restons professionnels : nous ne demandons pas de photo, pas d’autographe…

Quelle est l’ambiance au sein des équipes pendant cette quinzaine particulière ?
Au début, les équipes sont très excitées d’être à Roland-Garros, il y a beaucoup d’adrénaline. Le travail est intense : en pleine période, nous servons 10 000 personnes par jour. Donc, assez rapidement, la fatigue commence à se faire sentir. Mais je suis très proche de mes équipes, tous les jours je vais voir chacun des pôles de restauration, je discute avec les managers comme les plongeurs, je les apaise et les remotive et ensuite nous repartons de plus belle ! Et tout le monde est vraiment fier de travailler ici.

Avez-vous le temps d’aller voir des matchs ?
Non, mais nous ressentons ce qui ce passe sur les cours. Quand je vais d’une zone à une autre pour aller voir un collaborateur, il m’arrive d’entendre aux abords d’un cours les spectateurs se lever, applaudir et encourager un joueur. Il y a une vraie osmose, une ambiance très familiale et conviviale, qui ne se retrouve selon moi dans aucun autre sport.

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